Nous sommes tous qualifiables de “dépendants affectif” car la dépendance au rapport à l’autre est juste normale.

Lorsque l’on parle de dépendance à la nourriture ou au sommeil, cela semble évident pour tout le monde. Personne ne remettrai en question la notion de dépendance pour les besoins physiologiques.

Pourquoi n’en serait-il pas de même pour la dimension affective de l’être humain (vois de tous les êtres vivants sur terre) ?

Le problème de fond n’est pas d’avoir envie de partager son bonheur ou d’avoir besoin de voir ses amis ou sa famille pour se sentir mieux, le problème de la dépendance affective concerne une souffrance liée à ces rapports et non le fait d’avoir besoin de les vivre.

J’aime prendre l’image d’une personne qui à très soif au milieu du désert. Cette personne ne boit que de l’eau en bouteille d’une marque bien précise et que lorsqu’elle lui est vendue par son marchant favori. Oui, mais voilà, son fournisseur à décidé de ne plus venir dans cette région faire ses livraisons… La soif commence à se faire sentir et devient insoutenable ! Pourtant cette personne refuse de boire une eau ayant une autre provenance (robinet, sources, autres marques, etc…) et qui plus est refuse également de boire son eau favorite si ce n’est pas son fournisseur habituel.

Là on est tous d’accord je suppose pour dire qu’il y a un vrai problème de comportement vis à vis du besoin.

Ce n’est donc pas le besoin qui est à remettre en question, mais bien la façon d’y répondre.

Qu’en est il pour un dépendant affectif ?

Et bien le parallèle peut pleinement se faire : Tant que ce n’est pas LA personne qu’il aura désigné comme son “dealer” d’affection qui lui en procure, alors aucune solution lui permettant de combler son besoin ne sera acceptable.

C’est un des symptômes qui permet de prendre conscience de ce qui se définit comme “une Pathologie du lien”, c’est a dire une souffrance liée à la relation (absence, peur de perdre, angoisses de l’absence, etc…)

Pour conclure, je tiens à rassurer tout le monde, être “dépendant affectif” est on ne peut plus normal, c’est le comportement, et la souffrance liée à ce besoin, qui pose problème et nécessite une réelle prise en charge pour parvenir à sortir de cette prison infernale.