Dépendance, indépendance et autonomie

La dépendance, tout le monde sait ce que c’est : Nous avons tous été enfant, et nous avons tous expérimenté ce que c’est que de dépendre des autres…

Cette situation est souvent désagréable car elle nous oblige à passer par les personnes présentes pour apporter les réponses à nos besoins, même si ces dernières ne sont absolument pas adaptées ! Il est arrivé à de nombreux bébés de pleurer, donc de demander une prise en charge, et de recevoir une réponse totalement contraire au besoin à assouvir. De même il est arrivé à de nombreux parents (tous  ?) de regarder leur enfant pleurer sans savoir comment faire pour répondre à son attente : “A t il besoin d’être changé, de manger, d’être couvert, d’un câlin, ou est-ce simplement les dents qui poussent ?”

Lorsque le langage n’est pas installé, on joue aux devinettes, et l’enfant se voit principalement comblé dans ses besoins sans avoir eu besoin de prononcer un seul mot. Ce réflexe de “dépendant” est très souvent rencontré lorsque les personnes racontent que leur conjoint les comprennent “sans dire un mot”. Certains considèrent même que si ce type de compréhension n’existe pas, alors il n’y a pas d’amour possible. D’autres iront même jusqu’à reprocher à l’autre de ne pas deviner leurs besoins !

Ce type de croyance entretient fortement un lien de dépendance à l’autre, et pose les bases des attentes implicites, portes d’entrées royales, s’il en est, vers la manipulation par le chantage affectif.

L’indépendance, souvent perçu comme l’étape ultime de l’accomplissement d’un individu, la recherche d’indépendance n’en demeure pas moins sans fin. Pourquoi ? tout simplement car elle est une illusion, elle ne peut exister d’aucune façon dans notre monde sur du long terme. Nous avons tous des besoins, respirer, dormir, manger, et aussi échanger. Cet échange avec le monde est un ingrédient nécessaire, une condition sine qua non à l’évolution et à l’apprentissage.

L’indépendance affective est donc un leurre.

C’est l’autre extrême de la dépendance affective. En bref, une personne voulant atteindre l’indépendance affective va chercher à se couper de son affect, tout en restant en relation avec les autre, c’est une réaction de défense, et non une recherche d’harmonie qui est à l’origine de ce comportement.

L’autre devient alors le sujet de son rejet, et gare à celui ou celle qui voudra se rapprocher, il finira par rencontrer l’ingratitude, le mépris, le rejet, et la solitude dans la relation qu’il sera le seul à chercher à construire.

Les personnes en souffrance dans l’indépendance affective sont malheureusement rare à venir demander de l’aide pour se sortir de cette impasse, puisque par définition, l’autre représente un danger. A moins d’un évènement traumatisant dans leur vie, rien ne les poussera à se rapprocher des autres pour investir une relation épanouissante sur le plan affectif, en tous cas sur du long terme.

 

L’autonomie permet l’épanouissement. Être autonome ne signifie pas d’être capable de combler l’intégralité de ses besoins par soi même (contrairement à l’indépendance) mais bien d’être capable de prendre en charge l’existence de ses besoins et de trouver la réponse la plus adaptée permettant de les satisfaire. Cela amène naturellement à l’interdépendance, ou également appelé la co-optation, qui n’est autre qu’une recherche de synergie avec les autres et surtout avec le partenaire. Dans ce type de relation, plus besoin de dominant ou de dominé, de prise de pouvoirs, d’attentes implicites, seule la volonté de convergence vers des stratégies communes (qui ne peuvent exister sans interaction avec l’autre) compte. Peu importe de savoir qui pose le problème ou qui apporte la solution, c’est la coopération qui est à l’honneur, chacun y contribuant à pars égales. Ce type de relation dépassant l’individu demande une grande confiance en soi car l’égo n’y est que très peu nourris, c’est le collectif et le mouvement qui prennent le pas sur le personnel et la sécurité contrôlée.

Comment l’atteindre ?

Certains la cherche encore, d’autres ont suivi la voie de la méditation, quelques rares privilégiés la trouvent naturellement, mais la plupart d’entre nous avons du passer par des moments de souffrance intense pour dépasser les stades de dépendance et d’indépendance affective. Si vous souhaitez suivre le chemin d’accès que je vous propose, je vous invite à prendre une séance de coaching, ou à lire le livre : “la guérison du coeur“.

J’espère vous dire à bientôt dans le monde des autonomes affectifs !

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